mercredi 11 mars 2009

Toxicomanie Regard Anthropologique 12e partie

Sous-tendue par le phantasme de s’en remettre à l’autre, la conduite ordalique nous est comme une demande inacceptable, question posée insupportable dans la mise en jeu du sujet lui-même, de son droit à la vie ou de notre acceptation de sa mort.

Mais si nous ne pouvons l’accepter, il s’agit quand même une demande que nous ne pouvons simplement renvoyer toute entière au sujet en y voyant uniquement une volonté de mourir…Cette demande à laquelle on ne peut ni répondre, ni ne pas répondre, c’est bien que nous reformulons à travers la notion d’ordalie comme question à la théorie analytique et aux théoriciens de l’analyse.

Cette question, nous l’avons vue, constitue une mise en cause d’une conception qui ferait de la toxicomanie un simple équivalent suicidaire comme le fait Baechler (1975) qui, bien qu’isolant une catégorie de suicides ordaliques, fait plutôt de la toxicomanie une alternative à un suicide escapiste.

Elle met aussi en cause une comparaison ou une assimilation fréquente de la toxicomanie à la psychose maniaco-dépressive. (Nous laisserons ici de côté toutes les discussions sur la « dépressivité » ainsi que le lien possible de la dépendance à une dépression « anaclitique »).

* à suivre *

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