samedi 12 septembre 2009

Retour au Bercail - 21e partie

Fin - des Symptômes Positifs

AGITATION

Agitation, anxiété, tension et excitation sont des mots utilisés pour décrire des états semblables. Il ne s’agit pas de symptômes positifs de la schizophrénie mais, à l’instar du comportement agressif, ils ont tendance à se manifester en concomitance avec les symptômes positifs. Ils peuvent découler de la crainte et de l’appréhension associées au caractère terrifiant des hallucinations et des délires. S’il en est ainsi, il faut tenter de rassurer le patient et de le calmer. Les patients qui s’inquiètent de ce qui leur arrive ont besoin de quelqu’un auprès d’eux pour leur fournir des explications et leur donner de la stabilité. Une diminution du stress et l’administration d’un médicament antipsychotique permettent aussi de diminuer l’anxiété.

L’agitation qui apparaît après le début du traitement médicamenteux peut constituer un effet secondaire des médicaments. Cette agitation se traduit généralement par des tremblements des jambes et le besoin de faire les cent pas. On peut voir les patients se balancer sur leurs jambes ou, lorsqu’ils sont assis, agiter la jambe dans un mouvement de haut en bas, en appuyant la plante du pied sur l’autre jambe. Lorsqu’ils sont à table, ce mouvement constant peut faire bouger toute la table.

Le tremblement est un autre mouvement qui s’observe souvent. Il s’agit d’une contraction rythmique des muscles, surtout des muscles des membres. Ce tremblement n’est habituellement pas trop ennuyeux pour le patient, sauf si celui-ci joue du piano ou se sert d’un clavier d’ordinateur. L’agitation est cependant très inconfortable. Le patient peut la surmonter jusqu’à un certain point ou y mettre fin pendant quelques instants, mais elle réapparaît dès que son attention fléchit. Elle peut être très pénible pour certains patients et doit être signalée au médecin qui peut modifier la dose d’antipsychotiques ou prescrire un autre médicament afin de maîtriser cet effet secondaire et de l’éliminer. Ces mêmes mesures permettent aussi de diminuer le tremblement d’origine médicamenteuse.

Après plusieurs années d’usage d’antipsychotiques, certains patients commencent à présenter d’autres formes de troubles de mouvement; il s’agit généralement de mouvements saccadés autour de la bouche et dans les membres. Bien que généralement non incommodants, ces mouvements peuvent être disgracieux. Le médecin traitant doit être mis au courant de ce problème afin de modifier la dose des médicaments en conséquence. Ces mouvements sont plus difficiles à maîtriser. En fait, ils peuvent empirer pendant un certain temps, même après la diminution de la dose des médicaments. Dans la plupart des cas, l’arrêt prolongé du traitement amène une disparition graduelle des mouvements, mais l’absence de traitement comporte un risque de rechute aiguë.

Les stimulants (café, thé, boissons à base de cola, chocolat, comprimés contre le rhume) accentuent l’agitation et la tension, que celles-ci soient d’origine psychologique ou secondaires aux médicaments. Les sédatifs peuvent aider, mais il faut les administrer seulement sur recommandation du médecin traitant. La compréhension aide également. Ne critiquez pas le patient qui fait les cent pas. Essayez plutôt de l’accompagner pour une promenade à pied et encouragez-le à faire de l’exercice, du jogging et de la bicyclette. Si les cent pas du patient deviennent insupportables dans la maison, suggérez-lui d’autres endroits à l’extérieur de la maison où il pourra marcher sans déranger les autres.


* à suivre *

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