dimanche 15 novembre 2009

LA PERSONNALITÉ - 5e partie

En plus des statistiques, la psychologie expérimentale utilise à son service des tests de toutes sortes. Tantôt on utilisera des tests de connaissance et aptitudes par une épreuve verbale ou non-verbale (ex. test de mémoire de caplarède). Tantôt des tests de caractère et personnalité ou des épreuves de projection (Jung emploie l’association libre de mots) Muray (T.A.T.) ou Rorschach avec ses célèbres taches d’encre, meilleur instrument d’analyse de la personnalité.

Ces épreuves standardisées dans leur administration et leur cotation, ont une valeur relative qui aide à connaître la personnalité de quelqu’un mais n’ont jamais de caractère absolu.

Il y aurait évidemment beaucoup à dire sur d’autres moyens mis au service de la psychologie pour découvrir l’individu, comme la psychanalyse, qu’utilise Freud, Adler, Jung, ou encore le psychodrame de Moréno. Nous passerons sous silence ces aspects tout d’abord parce qu’ils s’éloignent beaucoup des lois rigoureuses de la science pour apporter notre jugement de réalité, et ensuite, parce que l’on utilise plus spécialement ces moyens pour découvrir la personnalité malade.

Avant de passer au jugement de valeur, nous pouvons reposer la question : « Est-ce que cette psychologie scientifique nous permet d’entreprendre l’étude de la personnalité et d’y apporter un seul type de jugement, celui de réalité? »

La tentation est grande de répondre oui en considérant jusqu’à quel point la psychologie scientifique a généreusement comblée le XXième siècle. Elle s’est évertuée à se vouloir une science avec des lois bien précises, à se rénover, se parfaire si on la compare à la psychologie des anciens. Elle a découvert et inventé tellement de moyens pour décortiquer l’homme, pour le mesurer, au risque même de l’assujettir à une dépersonnalisation (Watson).

Avec tout son arsenal pour explorer le comportement, la conduite, le conditionnement, étudier les structures intellectuelles, affectives, etc….., la psychologie moderne a-t-elle seulement pu se rapprocher d’une synthèse pour saisir l’homme dans son entité ou plus exactement, le mystère de chaque homme?

Ainsi, pour entreprendre l’étude de la personnalité, le jugement de valeur nous apportera peut-être une nouvelle dimension.

Les logiciens se placent exclusivement, pour le jugement de valeur, au sens abstrait et le considère comme la fonction essentielle de l’intelligence, c’est-à-dire, de la faculté de juger.

À la suite du jugement de réalité, le jugement de valeur nous permet d’apprécier ce que vaut tel procédé, ou telle forme de connaissance, ce que vaut tel ou tel acte, tel ou tel mode de conduite.

La théorie des valeurs se fondera sur l’axiologie qui englobe l’épistologie et la gnosiologie ainsi que la morale. On observera que ces disciplines n’énoncent plus des lois au sens scientifique du terme, mais bien des normes, des règles qui prescrivent ce qui doit être.
* à suivre *

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