mercredi 2 décembre 2009

LA PERSONNALITÉ - 21e partie

APPROCHE EXISTENTIELLE
Kohlberg

La théorie du développement du jugement moral de Kolhberg, ou, typologie des motivations, se situerait à notre avis, comme un pont, un trait d’union entre
1-les sciences expérimentales, par sa méthode
2-les sciences philosophiques, dans sa façon de voir l’existence, i.e., le développement du MOI par rapport au monde extérieur.

Nous qualifions la théorie de Kohlberg « d’existentielle » parce qu’elle rejoint la philosophie socratique du pourquoi en tant que jugement de valeur, et parce que, en second lieu, elle se rapproche beaucoup de la psychologie existentielle dans le développement de l’humain, par l’observation des personnes actualisées qui présentent des valeurs fort semblables.

Plusieurs auteurs parlent ainsi de leurs découvertes empiriques des valeurs universelles (Roger, Rolo May, Dabrowski, Maslow) pour identifier chez les personnes accomplies :
-l’autonomie dans les décisions personnelles
-une morale personnelle ferme
-des perceptions éveillées
-la compréhension empathique
-la capacité d’aimer
-l’engagement à une tâche de vie utile aux autres
-la créativité
-les expériences transcendantales
-l’usage de la solitude positive
-la préséance des personnes et des liens interpersonnels sur la possession et satisfactions matérielles

Si nous situons encore la théorie de Kohlberg en « psychologie expérimentale » c’est aussi parce que la méthode de recherche est empirique, i.e. une analyse de la réalité du développement humain.

Ses recherches dans sa thèse de doctorat se basent sur une donnée factuelle et sur l’analyse de nombreuses entrevues avec des sujets bien humains. Tout comme Piaget, les énoncés de Kolhberg se fondent sur des observations, et ne sont pas les considérations d’un seul esprit interprétant les hypothèses possibles.
Pour Kohlberg, notre façon « d’être au monde » et d’interagir avec la réalité est directement proportionnel au « cognitif de Piaget ». Il approfondit cette théorie « cognitive » en isolant six stades plus discriminants que ceux de Piaget mais non contraires à ces derniers.

Avant de clore ce préambule, il est à préciser que le développement individuel ne procéderait pas seulement chez Kolhberg, de changements quantitatifs mais aussi de changements qualitatifs. Ce processus de changement est alimenté :
-par le dynamisme de l’interaction entre les forces externes et les forces internes
-par l’équilibre que veut établir un individu devant les sollicitations conflictuelles de la réalité environnante.

L’individu se développe ainsi selon son propre rythme, et chacun passera par la même séquence de stades allant d’un stade sensori-moteur vers le stade de l’opération abstraire.
* à suivre *

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