samedi 2 janvier 2010

LA PERSONNALITÉ - 49e partie

Les besoins physiologiques

Au bas de la hiérarchie, les premiers besoins sont les exigences physiologiques c’est-à-dire les besoins pour se maintenir en vie; plus fondamentaux que tous les autres, ils se situent à la base de la pyramide. Il est primordial que les besoins physiologiques soient comblés pour assurer l’existence et la survie de l’homme. Ce sont, entre autres, les besoins de boire, de manger, de dormir, le besoin sexuel, le besoin d’éprouver des plaisirs sensoriels. Ce sont les premiers besoins que l’homme cherche à satisfaire.

Si une personne meurt de faim ou de soif, si elle est constamment préoccupée par la recherche de nourriture nécessaire à sa survie, ou si encore son existence est constamment menacée, elle ne peut parvenir à la pleine réalisation de son potentiel, car toute son énergie vitale se concentre sur la résolution de ces problèmes fondamentaux pour se garder en vie.

Maslow insiste sur les motivations et sur le désir qu’a l’individu de parvenir à la maturité psychologique. L’homme qui atteint une certaine plénitude de son être peut dorénavant affronter et résoudre des conflits plus facilement. En revanche, quand ces premiers besoins ne sont pas satisfaits, les besoins en tête de liste, comme la sécurité, l’amour et l’estime, reçoivent peu d’attention. Ils sont soit inexistants ou relégués au second plan.

Les besoins situés au bas de la hiérarchie (voir la pyramide précédente) doivent être au moins partiellement satisfaits avant que ceux situés plus haut puissent devenir des sources importantes de motivation.

Une caractéristique particulière à l’être humain, c’est que sa conception et sa philosophie de l’avenir tendent aussi à changer lorsqu’il est dominé par un certain besoin. Pour l’affamé qui n’a jamais assez à manger, le comble de l’existence c’est simplement une place où il y a beaucoup de nourriture. L’homme qui a faim a tendance à penser que s’il avait suffisamment de nourriture, il serait parfaitement heureux et ne désirerait jamais autre chose. Tout le reste, la liberté, l’amour, le respect, le prestige, est écarté puisque cela ne le nourrit pas.

Les besoins de sécurité

Une fois satisfaits, les besoins physiologiques font naître des besoins de sécurité dont le dénominateur commun est la recherche d’une protection contre les dangers et les risques de l’existence c’est-à-dire la maladie, les accidents etc., qui sont succeptibles de menacer la satisfaction des besoins physiologiques eux-mêmes.

Le besoin de se sentir en sûreté se situe immédiatement après les besoins physiologiques. Nous voulons être protégés contre les maux corporels, contre les risques à long terme de la vie. Ces besoins de sécurité et de protection sont certainement importants pour nous tous puisque nous prenons diverses mesures pour obtenir une telle protection.

Aujourd’hui, tant au Québec qu’au Canada, de nombreuses mesures sociales comme l’assurance-maladie, l’assurance-automobile, l’assurance-retraite et autres, garantissent partiellement la satisfaction de ces besoins de sécurité. Ils peuvent néanmoins être à l’origine de la motivation à s’associer chez certaines catégories de citoyens parmi les plus vulnérables : tant chez les travailleurs (les syndicats, les corporations) que chez les malades chroniques, les assistés sociaux, les retraités, les personnes âgées, c’est-à-dire des citoyens dont les conditions de vie sont telles que même la satisfaction des besoins physiologiques n’est que partiellement assurée.

Dans nos sociétés, ces besoins sont en grande partie satisfaits, mais la réponse à ces besoins est parfois menacée surtout en période de crise intense comme une dépression économique, un chômage excessif, une vague de crimes, une guerre. Ce besoin de sécurité est parfois menacé avec la prise de la retraite. Dans ces périodes de crises, les besoins physiologiques et de sécurité deviennent encore plus dominants et nous oublions temporairement les besoins de troisième, de quatrième et de cinquième niveaux.



* à suivre *

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