dimanche 3 janvier 2010

LA PERSONNALITÉ - 50e partie

Les besoins d’amour et d’appartenance

Au-delà des besoins axés sur la survie, surgissent des besoins d’amour et d’appartenance qui sont reliés à la vie en société. Pour l’enfant, ce besoin s’exprime dans le désir d’avoir des frères et des sœurs, de faire partie d’un clan, d’une famille, alors que pour l’adulte, il s’agit fondamentalement du besoin de s’insérer dans un milieu de vie pour échanger avec ses semblables, partager ses expériences et créer des liens de solidarité et d’affectivité. Pour les personnes âgées, ce besoin s’exprime dans l’appartenance à un milieu de vie, à une société, à des racines. Comme nous le verrons un peu plus loin à travers les théories psychosociales, le besoin de ne pas se sentir rejeté se fait beaucoup plus lourd après la prise de la retraite.

Lorsque les deux premiers besoins sont satisfaits en grande partie, nous commençons alors à rechercher des satisfactions qui proviennent de l’amour, de l’affection et du fait d’appartenir à un groupe. Nous voulons des relations plaisantes avec notre famille, notre groupe de travail, notre groupe de retraités et les gens en général. Nous voulons avoir une place dans la société. En supposant que les deux premiers besoins de la hiérarchie soient satisfaits, on peut facilement avancer que la recherche d’affection et d’amour est un des désirs les plus profonds de l’homme.

Pendant très longtemps la famille, cellule de base de la société, a satisfait le besoin d’appartenance. Mais, au fur et à mesure que le travail, l’école, les loisirs, etc., se substituent à la famille comme milieu de vie, d’autres groupes prennent la relève. C’est ainsi qu’un très grand nombre d’associations comme les clubs d’âge d’or pour les retraités, dont le but premier est de favoriser les rencontres sociales, constituent, en fait, une réponse au besoin d’appartenance lors de la retraite.

De sérieux problèmes peuvent découler de la non-satisfaction de ce besoin d’appartenance, en particulier à la retraite. De nombreuses personnes âgées se déprécient parce qu’elles se sentent rejetées par l’ensemble de la société qui les sous-estime.
* à suivre *

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