mercredi 24 mars 2010

JOUEURS PATHOLOGIQUES - 2e partie

Problématique

Par ailleurs, les motivations à demander de l’aide pour un problème, n’importe lequel, contribuent à définir les attentes eu égard au traitement. Les attentes développées par les joueurs requérant des services sont conditionnées par les démarches et les services antérieurs reçus soit pour des problèmes connexes, soit pour des problèmes de jeu (Poirier, 2001 ; Cromer, 1978). À partir des entrevues en profondeur que Poirier (2001) a menées, elle regroupe les attentes de joueurs en quête de traitement en trois catégories : 1) les attentes cognitives – le joueur veut comprendre pourquoi il joue ; 2) les attentes affectives – le joueur espère recevoir de la compréhension et de l’affection ; et 3) les attentes de types comportementales – le joueur veut cesser de jouer. Les résultats d’Orford et McCartney (1990) suggèrent que les joueurs pathologiques en traitement s’attendent tout particulièrement à améliorer leurs relations personnelles ainsi que leur situation financière. Le joueur peut aussi s’attendre, le cas échéant, à une amélioration de ses relations conjugales, notamment sur le plan sexuel et plus généralement sur le plan de l’intimité (Steinberg, 1993). Les attentes irréalistes au chapitre du résultat du traitement peuvent avoir une incidence négative sur, précisément, ce résultat et pourraient être un indicateur des connaissances du joueur à propos du jeu pathologique. Telle pourrait être notre perspective en extrapolant les résultats obtenus par Mancuso et ses collègues (2001 ; voir aussi les travaux de Meyer et autres, 2002) dans un tout autre domaine de traitement : « Having unrealistic expectations may predispose to worse outcomes by causing patients to become quickly discouraged with results of treatment, or in turn may be a marker for other risks, such as lack of knowledge about asthma » (p. 1054).


* à suivre *

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