samedi 19 juin 2010

THÉRAPIE CONJUGALE, POURQUOI FAIRE? 4e partie

DE LA THÉRAPIE DE COUPLE À LA THÉRAPIE INDIVIDUELLE

L’auteure a remarqué que plusieurs patterns se répètent dans la thérapie de couple qui sont des signes indiquant qu’il est temps de passer à la thérapie individuelle. Je commencerai par les plus sains pour arriver aux plus perturbés.

Désir de croissance personnelle

Le couple a profité d’une thérapie conjointe où il y a un membre dominant et un autre soumis. Les individus ont pu établir une bonne alliance thérapeutique avec le thérapeute. Ils ont pu améliorer la qualité de leurs interactions et ont acquis une certaine compréhension de la position de domination – soumission dans leur mariage. Grâce à la thérapie conjointe, le partenaire dominateur est devenu moins autoritaire, le partenaire soumis a acquis plus d’assurance et fait preuve d’initiative dans plusieurs aspects de la vie de couple. En général, ces personnes maintiennent un bon rendement au travail, ont de bonnes relations sociales et des enfants qui ne posent pas de problème.

Dans ce cas, lorsque la relation de couple s’améliore, à un certain moment de la thérapie conjointe, un des partenaires tend à parler de plus en plus de lui-même ou d’elle-même. Souvent, les sujets abordés n’ont rien à voir avec le conjoint. Dans bien des cas, il s’agit de relations difficiles avec les membres de sa famille d’origine ou de difficultés qu’il ou elle éprouve à prendre les décisions ou à tolérer le changement, etc. Arrivé à cette étape de relation, le conjoint parle de moins en moins et semble moins intéressé à participer à la discussion. Il a une attitude d’ennui et de repli sur lui-même

C’est à ce moment qu’il faut suggérer une thérapie individuelle au membre qui est le plus loquace. La thérapie individuelle devait viser à aider l’individu à développer les phases d’idéalisation et de réflexion (miroir) (Kohut) dans la relation avec le thérapeute. En s’identifiant graduellement avec le thérapeute, le soi du client est renforcé et la peur de désintégration d’une relation intime tend à disparaître.

Il faut toutefois explorer le choc que subira le conjoint. Si ce dernier est d’accord avec la thérapie individuelle pour son partenaire, le thérapeute doit avertir les deux partenaires au moment opportun que si l’un des conjoints devenait inconfortable dans sa relation de couple, le thérapeute accepterait à ce moment de les recevoir ensemble pour une seule séance. Cette séance conjointe aura pour but de décider si le couple avait tout simplement besoin de soutien pour tolérer le changement susceptible de survenir dans sa relation, ou si la thérapie individuelle pour l’autre conjoint était nécessaire. Puisque les deux conjoints connaissent le thérapeute et ont confiance en lui, et qu’ils avaient déjà constaté certains changements positifs dans leur relation de couple, cette approche ne devrait pas générer de l’anxiété.

Cependant, si un des membres décide de poursuivre une thérapie individuelle avec le thérapeute, il est important d’informer le couple que ce dernier ne pourra plus leur offrir une thérapie de couple. Il en est de même pour une thérapie de couple. Il en est de même pour une thérapie individuelle pour l’autre conjoint, même si celui-ci en fait la demande. Toutefois, ceci n’empêche aucunement la tenue d’une séance de couple en cas de crise. De plus, il est important de prendre le temps nécessaire pour en discuter avec les deux partenaires. S’ils acceptent que l’un d’entre eux suive une thérapie individuelle avec le thérapeute, il faut absolument éviter que l’autre conjoint ait un sentiment de rejet ou d’acting out par la suite.


* à suivre *

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