mercredi 12 janvier 2011

LA NOTION DU DÉSIR CHEZ LE COUPLE 13e partie

Effectivement, ce n’est pas « logique », en tout cas pas si l’on suit la logique masculine type. Pour ma part, j’ai éprouvé peu de difficultés à comprendre le manque de désir de Eureka car j’ai moi-même eu toute ma vie un taux de désir assez bas. Les gens ne réaLolant pas qu’il existe sur terre des millions de femmes comme Eureka et moi qui ne ressentent pratiquement jamais l’aiguillon du désir. Il faut nous insuffler de l’énergie pour arriver à l’éveiller. Peut-être éprouvons-nous du plaisir à faire l’amour et à atteindre l’orgasme. Les résultats de certaines études montrent qu’un tiers de la gent féminine mondiale n’éprouve de désir spontané suffisamment fort pour prendre l’initiative de l’acte sexuel.

Je voudrais ajouter, pour être tout à fait claire, que s’il existe un grand nombre de femmes ayant un taux de désir bas, il en existe encore un plus grand nombre dont le taux de désir est très fort et qui, régulièrement, font preuve de leurs besoins sexuels et prennent l’initiative des préliminaires. En fait, beaucoup de femmes se plaignent que leur emploi du temps surchargé ne leur permet pas de faire l’amour aussi souvent qu’elles le voudraient. Et même dans ces cas-là, il y a toutes les chances pour que le désir de leur partenaire masculin soit encore plus fort que le leur. En effet, dans la majorité des relations hétérosexuelles, le taux de désir de l’homme est plus fort que celui de la femme. Un certain degré de « divergence du désir » semble être inhérent à la condition humaine.

Récemment, alors que j’exposais cette réalité à l’un de mes clients, il a soupiré : « Mais alors, n’existe-t-il aucune femme réellement attirée par le sexe? » Je l’ai immédiatement rassuré. Il existe un nombre significatif de femmes qui éprouvent un désir sexuel particulièrement fort. Lola, une de mes clientes récentes, appartient à cette catégorie de femmes. Dans ses premières années d’université, elle a rencontré un garçon qui voulait faire l’amour trois ou quatre fois par jour. Elle m’a dit dans un large sourire : « Je n’avais aucun mal à suivre! » Aujourd’hui, vingt ans plus tard, ses appétits sont toujours aussi ardents. En fait, à 43 ans, son intérêt pour le sexe ressemble à celui d’un jeune homme fougueux. « Le désir sexuel est toujours latent en moi », a-t-elle expliqué. « Je dois le restreindre ou il s’impose à moi. Un intérêt sexuel non spécifique est toujours présent en moi. C’est presque comme si j’arrivais à capter l’aura sexuelle des personnes qui m’entourent. Je ne sais pas comment décrire ce phénomène autrement. Mais il est là en permanence ».


* à suivre *

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