mercredi 28 septembre 2011

VIOLENCE FAMILIALE 52e partie

La vie n'est supportable que lorsque le corps et l'âme vivent en parfaite harmonie qu'il existe un équilibre naturel entre eux et qu'ils ont l'un pour l'autre un respect réciproque.

Résumons-nous sur la psychologie de la femme battue
La psychologie de la femme battue
Au seuil du nouveau millénaire, un des plus gros défis de société auquel nous sommes confrontés est bien celui de la violence familiale, et plus particulièrement, la violence contre les femmes et les enfants. Selon statistique Canada, en 1996, dans 89% des agressions conjugales signalées à la police, les victimes étaient des femmes. Certains spécialistes prétendent qu’aux Etats-Unis, il y a une femme victime de violence conjugale à toutes les sept secondes.

Au Canada, entre 1977 et 1996, 12,666 personnes ont été victimes d’un homicide. Un tiers des homicides mettait en cause des membres de la famille. Parmi ceux-ci, dans près de 50% des cas, il s’agissait de violence entre conjoints. Il n’est pas exagéré de dire qu’il s’agit d’un fléau social d’importance.

Le syndrome
Le Dr Lenore Walker, psychologue, et d’autres spécialistes en matière de violence conjugale, ont observé chez plusieurs femmes battues des réactions typiques. Ainsi, ces réactions sont caractérisées par quatre phases soit : le déni, la culpabilité, la prise de conscience et la responsabilité. Évidemment, chaque femme réagit selon ses traits de personnalité, mais les réactions sont assez typiques pour que l’on puisse parler de syndrome.

Le déni
D’abord, un bon nombre de femmes ont tendance à refuser de reconnaître qu’elles sont réellement victimes de violence conjugale. « C’est un accident, il ne voulait pas me frapper. ». « Je suis convaincue qu’il ne recommencera plus. », sont des propos fréquemment entendus par ceux qui sont proches des victimes. La plupart des femmes que j’ai rencontrées avaient honte de dire qu’elles avaient été battues par leur conjoint.

Le déni, à mon avis, est un mécanisme de défense qui permet à la personne d’éviter de tout foutre en l’air, soit la famille, la vie de couple et le patrimoine. L’éclatement de la famille correspond, pour la plupart des femmes, à une tragédie, car il fait appel à l’insécurité tant affective que financière. De plus, les mères veulent éviter la séparation de corps par peur d’affecter ou de faire du tort aux enfants, comme si elles se sacrifiaient. Bref, vaut mieux croire que tout s’arrangera pour éviter le pire.

La culpabilité
Durant cette phase, la femme reconnaît qu’il y a un problème, mais elle se tient responsable pour la violence de l’homme. « Il ne faudrait pas que je lui fasse des reproches. » « C’est probablement parce que j’ai un mauvais caractère. » « J’aurais dû l’écouter et faire ce qu’il me demandait. » Les femmes en viennent à croire qu’elles méritent d’être battues ou punies, comme si elles étaient responsables de la colère du conjoint.

La prise de conscience
Tôt ou tard, les femmes battues réalisent que le problème est récurrent et que le conjoint se permet des colères pour des banalités. Il faut dire que plus les hommes violents réaliseront que la violence leur donne du contrôle et du pouvoir sur la conjointe, plus ils auront tendance à y recourir pour résoudre leurs problèmes ou pour qu’elles répondent à leurs caprices. Les femmes prennent donc conscience que le conjoint a un problème sérieux et qu’elles n’en sont pas responsables.

La responsabilisation de soi
C’est en réalisant que le conjoint n’a pas respecté ses promesses de cesser les abus physiques et psychologiques, que les femmes décident de se prendre en charge. Le support des intervenantes dans les maisons d’hébergement et les témoignages d’autres victimes leur permettent de prendre des mesures efficaces pour mettre un terme à la violence conjugale. Durant cette phase, la femme devient pro-active face au problème de violence.

Quelques conseils pratiques
Si vous êtes victimes de violence conjugale, vous pouvez communiquer en tout temps avec SOS Violence conjugale au 1-800-363-9010. Quant aux hommes violents, vous pouvez communiquer avec le Groupe de Partage pour Homme de la Montérégie au numéro 514-299-3210, et cela, 24 heures sur 24. À ces endroits, les intervenants essaieront de répondre à vos questions. Aussi, vous aideront-ils à évaluer vos besoins en plus de vous transmettre les renseignements nécessaires pour obtenir de l’aide. En matière de violence conjugale, il n’y a pas de raison pour refuser de l’aide!

Aucun commentaire: