lundi 12 novembre 2012

LITTÉRATURE HAÏTIENNE - 30e partie


CONSTANTIN MAYARD (1882-1940)

SA VIE
Constantin Mayard est né à Port-au-Prince en 1882.  Il fait de bonnes études au Collège St Martial.  Il milite dans le journalisme. Enfant chéri de la politique, il occupe les fonctions des plus diverses : député, ministre, sénateur, ambassadeur.  Il mourut à Santiago de Chili en 1940.

SON OEUVRE
De la solidarité (conférence: 1918); Haïti (conférence : 1934).  Il a publié de nombreux poèmes dans les revues et journaux haïtiens.  Milo Rigaud a réuni quelques uns en 1933, qu’il a édité sous le titre de TRENTE POÈMES.

Le poète a des goûts, des désirs, mais en parnassiens, nulle part, il ne laisse parler son coeur. Il a plus tendance à railler et à badiner.

Son poème TAMBOUR annonce l’école indigéniste. Malgré l’abus de mots sonores et juste parfois, les poèmes de Mayard sont charmants.  “Ils ont un charme gratuit, évanescent, tout à fait fin de siècle”. 

CHARLES MORAVIA (1876-1936)

SA VIE
Charles Moravia est né à Port-au-Prince, le 17 juin 1876. Il milite dans l’enseignement comme professeur au lycée de Jacmel, puis dans le journalisme comme collaborateur de la Ronde, directeur-fondateur de LA PLUME ET DU TEMPS.  Il se mêle de politique et devint Sénateur de la République sous le gouvernement de Vincent.

Il meurt le 11 février 1936.

SON OEUVRE POÉTIQUE
Moravia qui est un grand dramaturge a flirté avec la muse.  Comme poète, on lui doit : ROSES ET CAMELIAS (1903); L’INTERMEZZO (1917).  Autres poèmes de Henri Heine, mis en vers français (1918).

SON ART
Discipline de Etzer Vilaire, Moravia a fondu dans ses écrits tous les enseignements du passé.  Dans ROSES ET CAMELIAS, il se prend d’un amour sans borne pour les parnassiens.  Il écrit des sonnets qui sont des réussites.  Avec “La Femme en Bleu” il est disciple de O. Durand. Son drame en vers LA CRETE A PIERROT, le met au rang des poètes patriotiques.  Plus tard, il met en vers L’INTERMEZZO du poète allemand Henri Heine. Il fait aussi la traduction d’autres poèmes de Heine.

“Les imitations de Moravia sont presque serviles”.  Il ne s’en cache pas.  C’est à quoi il voulait aboutir.  Son thème favori c’est l’amour.  Un amour plus craintif que triomphant.

“Seule la forme est personnelle chez lui et consacre son talent réel de versificateur” 

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