jeudi 15 novembre 2012

LITTÉRATURE HAÏTIENNE - 31e partie


TIMOTHEE PARET (1887-1942)

SA VIE
Timothee Paret est né à Jérémie le 21 avril 1887.  Il fait ses études dans sa ville natale.  Licencié en droit en 1911, il milite tour à tour dans l’enseignement, le journalisme, la magistrature et l’administration.  Il est mort à l’âge de 75 ans, en 1942.

SON OEUVRE
Il a publié LUEURS SEREINES (1908), JEANINE (1908), L’ÂME VIBRANTE (1913); FLEURS DÉTACHÉES (1917); NOUVELLES FLORAISONS (1927); DANS LA MÊLÉE (1932).

SON ART
Il est chantre de l’amour, de la douleur, de la patrie et de la nature.

Il conseille d’aimer: “Aimons-nous, car l’amour gouverne la nature”. Mais, pour lui, de l’amour à la douleur il n’y a qu’un pas. Sa fiancée qu’il aime est emportée par les flots.  Ce sera pour lui l’occasion de pleurer:

Les larmes on coulé de mes yeux bien des jours
Mélancoliques offrandes aux défuntes amours....

Un instant consolé, il chantera dans L’ÂME VIBRANTE, la sainte liberté.  Dans un poème écrit pour Massillon Coicou lâchement assassiné, il prédit le jour où Haïti sera grande et forte.

Paret croit en la fatalité de l’amour.  Ce sera son thème favori. Ses poèmes manquent d’originalité, bien que leur forme soit travaillée.  Sa versification est fidèle aux prescriptions des romantiques français.

VIRGINIE SAMPEUR (1839-1919)

SA VIE ET SON OEUVRE
Virginie Sampeur est née à Port-au-Prince le 28 mars 1839.  Elle milita dans l’enseignement.  Elle commença à versifier très jeune, à l’âge de 17 ans. Elle collabore dans diverses revues et journaux de son époque.  Elle est la première femme de Lettres Haïtiennes.  Elle se maria très jeune au poète Oswald Durand qui l’abandonna.

Elle a laissé un roman inédit ANGÈLE DUFOUR et des poèmes disséminés dans les revues littéraires.

Virginie Sampeur est le poète de la tristesse. Elle recherche même cette tristesse pour mieux s’apitoyer sur son malheur. Elle est surtout connue dans la littérature pour son poème L’ABANDONNÉE, où elle dit son orgueil de femme blessée et abandonnée, et son souhait ardent de voir mourir celui qui l’a délaissée (sans doute O. Durand):

Ah! si vous étiez mort de mon âme meurtrie
Je ferais une tombe où, retraite chérie,
Mes larmes couleraient, lentement, sans remords...

Virginie Sampour a eu son temps de célébrité. Elle mérite par conséquent qu’on signale ses poèmes, quitte à regretter qu’il lui manque et le souffle et le charme ailés qui font la séduction des grands poètes”. 

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